Ce 3 décembre, la collégiale Saint Pierre a jubilé avec le doyen des 52 diacres permanents du diocèse.
Doyen, Robert l'est non par l'âge mais l'année d'ordination : décembre 1983, qui, à presque 43 ans, en fait le quatrième diacre. Après le mot de bienvenue du père Emmanuel Rousselin, curé modérateur de la paroisse Saint Maurand Saint Amé, le jubilaire s'avance au micro et évoque son parcours : professeur de mathématiques puis chef d'établissement à l'institution saint Michel, à Solesmes (1972-85), avant d'occuper la même fonction à l'institution saint Jean, à Douai (1985-2003) dont l'un des internats porte son nom, " soit quelque 15237 élèves croisés, dont environ 400 que j'ai mariés sur ... quatre continents sur cinq ! ".
Il y a de la place pour toutes et tous !
Longtemps délégué diocésain au diaconat permanent, Robert décrypte ce ministère : " Rétabli lors du concile Vatican II le 21 novembre 1964, il exprime la notion de service, de seuil, de portier, celui de ... l'Eglise. Lié à l'évêque dont il détient la mission, vous remarquerez qu'il se tient assis, à côté du célébrant, lors de l'eucharistie. Diacre, prêtre, évêque, voilà pour le trépied du ministère ordonné. A ceux qui se tiennent dehors, le diacre doit veiller à ce qu'il y ait de la place pour tous ! ".
Fidélité, fécondité
Les mots du père Emmanuel sonnent juste et touchent Robert : " Tu es toujours capable d'appeler tes anciens élèves par leurs prénoms et de te souvenir de leur anniversaire, on parle de 2500 d'entre eux ! Par centaines, tu envoies tes voeux, chaque année. Belle fécondité, fidélité, souplesse, adaptabilité aussi envers les 17 prêtres avec lesquels tu as coopérés et qui entretiennent la légende "à Douai, les prêtres passent mais Robert demeure !". Merci aussi pour ton accueil chaleureux lorsque nous sommes arrivés en septembre 2021 ".
En cadeau, une dalmatique violette
Offert pour ce jubilé : ce vêtement (chasuble) liturgique réservé aux diacres, porté durant la célébration par Robert Carémiaux, symbole de " l'innocence et joie paisible de Celui que nous servons " a expliqué le père Rousselin. S'adressant aux jeunes de l'assemblée, remerciant les scouts unitaires de France (SUF), l'association des Guides et scouts d'Europe (AGSE), les scouts et guides de France (SGDF), le patro et les aumôneries, il concluait : " Ce matin, vous êtes témoins de ce qu'est une vie belle et féconde lorsqu'elle est donnée ".
Venait le temps de dire " merci ", un exercice dans lequel Robert excelle. Pas étonnant lorsque l'on apprend son souci de la communication ... Il est d'ailleurs de longue date membre de l'équipe de rédaction du mensuel " Eglise de Cambrai ". Personne n'aura été oublié : absents nommés, famille, amis, enseignants, élus, bénévoles de la paroisse, servants d'autel, sacristines. Les prêtres, bien sûr : Bernard Descarpentries, doyen de Douai, Robert Meignotte, rendant service au doyenné. Appréciée par l'assemblée, la mise en valeur des diacres et leurs épouses, invités à venir sur le devant de l'autel, avec un mot situant le territoire de vie, la profession, la fonction dans la famille diaconale, les fraternités ...
Restait à lever le verre de l'amitié -au fond de la collégiale- puis à se diriger vers saint Jean pour le buffet campagnard. On y a compté 400 convives pour jubiler avec Robert !
Philippe Courcier